La loi sur la sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013 a permis la création du Compte Personnel de Formation (CPF) et d’un Conseil en Evolution Professionnelle (CEP).
Le CEP est un nouveau dispositif qui permet à chaque travailleur actif de disposer d’une prestation de conseil en évolution professionnelle, dont l’objectif est d’améliorer sa qualification.
Le conseil en évolution professionnelle (CEP) est un dispositif d'accompagnement gratuit et personnalisé proposé à tout salarié souhaitant faire le point sur sa situation professionnelle et, s'il y a lieu, élaborer et formaliser un projet d'évolution professionnelle (reconversion, reprise ou création d'activité...). Il est assuré par des conseillers de certains organismes.
Tout salarié peut, de sa propre initiative et sans demander l'accord à son employeur, bénéficier d'un CEP en prenant rendez-vous de préférence avec un conseiller de l'APEC s'il est cadre, ou d'un Opacif dans les autres cas.
Chaque employeur doit informer ses salariés de la possibilité de recourir à cet accompagnement à l'occasion de son entretien professionnel.
La prestation du CEP (entretien, conseil et accompagnement) est entièrement gratuite pour le salarié.
Le CEP assure au salarié les prestations suivantes :
Un entretien individuel pour analyser sa situation professionnelle,
Un conseil visant à définir son projet professionnel,
Et un accompagnement dans la mise en œuvre de ce projet.
A l'issue de l'entretien, un document de synthèse est remis au salarié récapitulant son projet d'évolution professionnelle et la stratégie envisagée pour sa mise en œuvre (par exemple, une formation éligible au Compte Personnel de Formation (CPF).
Le CEP est assuré par des conseillers. Cinq organismes sont habilités à délivrer le CEP : Pôle emploi - l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) - les missions locales - les Opacif - le réseau CAP emploi pour les personnes en situation de handicap.
Concernant les Opacif (Organisme paritaire agréé au titre du congé individuel de formation), contactez celui dont vous dépendez.
Voir liste ci-après en fonction de votre secteur d’activité :
Afdas pour les salariés des secteurs de la culture, de la communication, des médias et des loisirs
Agecif cama (Association de gestion du congé individuel de formation, crédit agricole, mutualité agricole)
FAF.TT (Fonds d’Assurance Formation du Travail Temporaire) pour les salariés intérimaires et les salariés permanents des agences d’emploi
Fafsea (exploitations agricoles)
Opcalim (coopératives agricoles, industries alimentaires, alimentation de détail)
Unagecif (Union nationale de gestion du congé individuel de formation) pour les salariés de la banque de France, des industries électriques et gazières, de la RATP, et de la SNCF)
Unifaf pour les salariés du secteur social, médico-social et sanitaire privé non lucratif
Uniformation pour les salariés des secteurs de l'économie sociale, de la
protection sociale et de l'habitat social
Et si vous appartenez à un autre secteur d'activité que ceux déjà cités, le Fongecif (Association de gestion du congé individuel de formation).
La création du CEP a pu faire craindre l'apparition d'un dispositif concurrent à celui du bilan de compétences. Mais un rapport du groupe de travail du Comité paritaire interprofessionnel national pour l'emploi et la formation professionnelle (Copanef), adopté le 7 avril 2015, a pu lever ces doutes en affirmant le caractère « irremplaçable » du bilan de compétences.
Pour les rapporteurs, le dispositif le plus ancien a toute légitimité à être utilisé comme un service « associé » au nouveau CEP, notamment lors de la phase de « niveau 2 » de ce dernier.
Selon eux, le bilan de compétences, d'une durée plus longue (jusqu'à 24 heures, contre 5 à 6 heures au maximum pour le CEP) peut être préconisé par le conseiller CEP en cas de complexité de la demande (manque d'autonomie, absence de projet, etc.).