Faire un bilan de compétences peut vous permettre d’identifier un projet professionnel qui correspond vraiment à votre profil et à votre personnalité.
En faisant un point sur votre vie professionnelle, en analysant vos compétences, vos aptitudes et vos motivations, en organisant vos priorités professionnelles, en utilisant vos atouts comme instrument de négociation pour un emploi, une formation ou en termes de choix de carrière, il peut être un outil pertinent dans votre orientation professionnelle.
Il peut ainsi vous aider à définir un projet professionnel cohérent ou valider un projet de formation.
Cette étape de construction du « projet professionnel » est souvent prioritaire, voire indispensable, avant d’attaquer la recherche d’emploi à proprement parler.
Le bilan de compétences donne toujours lieu à la rédaction d’un document de synthèse final.
Le Bilan de compétences s'effectue en trois étapes.
Une phase préliminaire où il s'agit, lors d'un entretien individuel, de définir vos besoins et vos attentes, et de vous présenter les conditions de déroulement du bilan.
Une phase d'investigation où il s'agit d'analyser vos motivations - de repérer vos centres d'intérêts personnels et professionnels – d'identifier vos compétences, aptitudes et savoir-être (éléments de personnalité) – d'évaluer, si nécessaire, vos connaissances générales – et enfin de déterminer vos potentiels et possibilités d’évolution professionnelle.
Enfin, une phase de conclusion, avec remise obligatoire d'un document de synthèse qui proposera de : recenser et analyser les résultats du travail d'investigation - identifier les leviers d'actions possibles pour mettre en oeuvre votre projet, qui peut être d'ailleurs associé à un projet de formation - construire un plan d'action, précisant les différentes étapes de mise en oeuvre du projet.
Les actions sont conduites, sauf exception, de manière individuelle, et vous êtes seul destinataire des conclusions du Bilan.
Un bilan de compétences s’échelonne en moyenne sur 2 à 3 mois, à raison d’un entretien individuel tous les 15 jours.
Le professionnel peut vous remettre des supports de travail permettant de travailler de votre côté sur votre projet. Il peut aussi vous proposer de passer un ou plusieurs tests (tests de personnalité, d’aptitudes…)
Le projet professionnel doit être adapté à votre profil et votre personnalité, mais doit aussi être réaliste et tenir compte du marché du travail actuel.
Au cours du bilan, le professionnel peut aussi vous proposer de travailler sur les outils de recherche d’emploi (CV, lettre de motivation…).
A l’issue du bilan de compétences, un document de synthèse vous est toujours remis, avec, si vous le souhaitez, un deuxième exemplaire que vous pouvez remettre à quelqu’un d’autre (employeur si vous travaillez, référent social, référent Cap Emploi…).
Le bilan de compétences peut être pris en charge dans le cadre de l'Aide Individuelle à la formation.
Pôle Emploi propose aussi un dispositif appelé BCA (Bilan de Compétences Approfondi), effectué par un prestataire extérieur choisi par Pôle Emploi.
Suite à la dernière réforme de 2013, le bilan de compétences ne fait plus partie des formations éligibles au nouveau Compte Personnel de Formation (CPF).
Il peut cependant être financé par les Opacif, comme le Fongecif, dans le cadre du « congé bilan de compétences », et dans le cadre du « plan de formation de l’entreprise » (avec accord préalable de l’employeur).
Le bilan se déroule dans un organisme agréé de votre choix, qui garantit la totale confidentialité de la démarche.
Dans le cadre du « congé bilan de compétences »
Le salarié peut prendre l'initiative de suivre un bilan de compétences, s'il dispose d'une ancienneté de plus de 5 ans, dont 1 an dans l'entreprise actuelle, en respectant un délai de franchise de 5 ans entre deux bilans.
Pour les salariés en CDD : doivent être justifiés 24 mois, consécutifs ou non, d’activité salariée dont 4 mois au cours des 12 derniers mois.
Le salarié fait à la fois la recherche du centre de bilan et la demande de prise en charge de sa rémunération et des frais de bilan auprès du Fongecif (ou tout autre Opacif dont dépend son employeur).
Deux mois avant le début du bilan, il présente une demande d'autorisation d'absence à son employeur qui dispose de 30 jours pour répondre.
Le salarié peut aussi effectuer son bilan en dehors du temps de travail. Dans ce cas il n'est pas tenu d'informer son employeur de sa
démarche.
L'Opacif peut refuser la prise en charge uniquement dans les cas suivants : lorsque la demande du salarié ne peut pas être rattachée à une action de formation permettant de réaliser un bilan de compétences - lorsque l'organisme prestataire du bilan de compétences ne figure pas sur la liste arrêtée par l'organisme collecteur - lorsque l'Opacif n'a pas les capacités financières de satisfaire toutes les demandes : les demandes sont alors satisfaites selon des critères déterminés chaque année en fonction de la catégorie professionnelle des demandeurs ou de la taille des entreprises qui les emploient.
Si la demande de prise en charge est rejetée, le salarié peut présenter un recours gracieux à l’organisme collecteur dans les 2 mois suivant la date d'envoi de la notification du refus de prise en charge.
En cas de confirmation du refus de prise en charge, l’organisme collecteur doit motiver sa décision.
Pour connaître les coordonnées du Fongecif de votre région, consultez la liste des Fongecif.
Dans le cadre du plan de formation de l'entreprise
Le plan de formation concerne toutes les entreprises employant plus de 50 personnes. Elles doivent prévoir les actions de formation qu’elles comptent engager pour leur personnel.
À ce titre, la demande de Bilan de compétences peut être à l’initiative de l’employeur avec l’accord du salarié. Elle peut également être formulée par le salarié, notamment lors de l’entretien
annuel.
Toute demande donne lieu à une convention tripartite, signée par l’employeur, le salarié et l’organisme prestataire. Elle a pour objectif de clarifier les modalités d’accomplissement du Bilan de
compétences.
Les résultats ne peuvent être communiqués à l'employeur sans l'accord express du salarié.
Les agents de la fonction publique, qu’elle soit d’Etat ou territoriale, doivent aux aussi justifier d’une certaine ancienneté pour bénéficier d’un congé rémunéré pour réaliser un bilan de compétences. Celui-ci est lui aussi réalisé par un organisme prestataire extérieur.
Les personnes handicapées à la recherche d’un emploi ou en évolution professionnelle peuvent bénéficier de subventions de l’Agefiph pour faire un bilan de compétences.
L'aide au bilan de compétences et d'orientation professionnelle s'adresse également aux entreprises. La nature et le montant des aides proposées par l'Agefiph varient selon les destinataires.
Pour l'employeur, participation au coût du bilan de compétences, en complément des financements prévus au plan de formation de l'entreprise - participation au coût des prestations spécifiques lorsque le handicap du salarié nécessite des adaptations.
Pour la personne handicapée en recherche d'emploi : participation au coût du bilan après validation de l'organisme chargé de l'accompagnement de la personne (Cap Emploi, Pôle emploi...).
La demande peut être déposée par l'entreprise ou la personne handicapée.
Pour l'établir, vous pouvez vous faire aider par un conseiller Cap Emploi ou Pôle emploi, ou par le service d'appui au maintien dans l'emploi des travailleurs handicapés (Sameth). Vous enverrez ensuite votre dossier « demande de subvention» à l'Agefiph de votre région. Pour en savoir plus, consultez le site de l'Agefiph.